Les cuisines centrales changent de fonctionnement

Les cuisines centrales changent de fonctionnement
Suite à un renouvellement de marché au 1er février 2021, les cuisines centrales ont changé leur mode de fonctionnement.

L’ancienne collaboration avec la société ANSEMBLE prenant fin au 31 janvier 2021, les élus communautaires ont décidé de prendre un virage à 360 degrés et de devenir adhérent d’un groupement public régionale d’acheteurs. L’approvisionnement des denrées alimentaires se fait désormais auprès du GARA, Groupement d’Achat Régional Aquitain. En réponse à la loi dite « EGAlim », ce système privilégie au maximum le recours aux circuits courts et à l’agriculture locale.

Retrouvons ci-après l’interview de Benoit Laborde, vice-président de la communauté de communes en charge du projet GARA.

1/ Ce projet d’adhésion au Gara est porté par les élus de l’intercommunalité. Pourquoi un tel changement de cap en 2021 ?

Notre appel d’offre concernant la fourniture des denrées alimentaires se terminait en février 2021. La question se posait alors : devait-on relancer un nouvel appel d’offre ou trouver une autre solution ? En parallèle, la loi dite « ÉGAlim » nous imposait un certain nombre de mesures à mettre en place progressivement d’ici 2022 au sein même de notre service de restauration collective. Après diverses réflexions, notre choix s’est porté sur le GARA pour plusieurs raisons. La première concerne l’éthique. Sensibilisés en tant qu’élus aux questions liées à l’environnement et au développement durable, il nous semblait évident d’intégrer cette démarche pour mieux répondre aux attentes de nos consommateurs. Ensuite, nous avions la volonté de changer le mode d’approvisionnement et de nous fournir en produits locaux et régionaux. Nous souhaitions avoir un lien direct avec les fournisseurs, même si le GARA tient son rôle d’intermédiaire.

2/ Quels sont les bénéfices attendus en passant par ce mode de fonctionnement ?

Les bénéfices attendus sont importants. D’un côté, nous souhaitons améliorer la qualité des repas fournis aux bénéficiaires : écoles, repas à domicile, EHPAD. Mieux identifier les produits et connaitre leur origine, c’est être sûr de leur valeur et de leur goût. Certes, l’objectif n’est pas forcément une réduction des coûts de production ou du prix du repas, mais bien de développer l’état d’esprit « consommer local » par le biais de nos producteurs locaux et régionaux. D’un autre côté, nous souhaitons mettre en valeur le service de restauration collective. Ce changement de méthode est synonyme pour lui d’une évolution en termes d’adaptabilité et d’autonomie. Les cuisiniers auront beaucoup plus de liberté dans la préparation des menus. Nous les encourageons à être « acteurs » de ce changement. Mais je sais qu’ils relèveront le challenge haut la main.